Psychologue scolaire.

Le, ou le plus souvent "la", psychologue scolaire est un ancien instit qui en avait raz le pompom de se cogner les mioches par wagon de 30 et a donc passé en interne une petite qualif pour monter en grade.

Au gré de leurs mutation, et étant donné l'immensité de mon secteur d'intervention, j'ai eu l'occasion d'en rencontrer un certain nombre.

Le psychologue scolaire ne connait pas la dyslexie, la dysorthographie et la dysphasie. En général, il ne veut pas en entendre parler. Tout ça, ce sont des inventions de toubibs, d'orthophonistes et ce sont des grands mots pour cacher des vrais problèmes qui sont forcément PSY. Un enfant intelligent qui n'arrive pas à s'exprimer, à lire, à écrire a forcément un problème psy. Et le psychologue scolaire va s'employer à le prouver.

Il va commencer par "une phase d'observation" en classe et là il va découvrir que l'enfant ne fait pas son "métier d'élève".

Ensuite il va convoquer les parents. Comme il a des horaires très ciblés (9h/12h et 13h30/16h30, jamais après 16h30, faut pas exagérer non plus, la cloche a sonné), il ne rencontre pratiquement que les mamans. Il en conclut donc que le père est un père "absent".

La maman, pas forcément à l'aise, un peu inquiète quand même de voir que son enfant a besoin du psy, stresse un peu. Et hop, la voilà qualifiée "d'hyper anxieuse". Il suffit qu'en creusant le psy découvre aussi un déménagement récent, l'arrivée d'un bébé, le décès d'un aieul ou je ne sais quoi d'autre... et le tour est joué. Exit l'orthophoniste qui ne sert à rien, direction le pédopsychiatre débordé mais professionnel compétent qui lui ne décèle rien de bien patho sur le plan psy et réexpédie tout le monde chez l'orthophoniste. On a bouclé la boucle, stressé les parents, stressé le gamin, creusé le trou de la sécu, perdu du temps et fait perdre du temps aux professionnels mais on a fait son boulot de psy.

Quand vous discutez en aparté avec les instits, vous vous apercevez qu'en majorité ils ne peuvent pas blairer le psy scolaire. Pour eux, c'est un planqué qui ne sert à rien. Mais paradoxalement quand ils n'en ont pas sur le secteur ils pleurent et dès qu'ils sont en difficulté avec un enfant c'est lui qu'ils appellent. Je suis confrontée depuis des années à ce mystère que je n'ai toujours pas réussi à élucider.

L'éducation nationale et son personnel ont des fonctionnements absoluments incompréhensibles. Mais j'y reviendrais.

Comments

[bilfusée]

La notre est parfaitement bien décrite ici. Il y'a des incompétent , voir des personne hostile et faignante dans tous les métiers, mais la psy scolaire de notre secteur nous est imposée.

Dans notre commune l'orthophoniste est aussi spécialement incompétente, mais j'ai la possibilité d'aller en consulter une autre.

[lili]

...Je reviens avec cette remarque: le terme "planqué" pour qualifier des professionnels de l'Education Nationale revient dans divers articles...Je suis franchement choqué par ce que l'on se permet de dire sur ce blog. De quel droit disqualifier aussi grossièrement des partenaires de travail ? (tout en montrant au passage une réelle ignorance de ce qui constitue leur formation, leur identité professionnelle). Quel soulagement, quel profit en tire l'auteur? Finalement ce blog ressemble à un défouloir de premier degré.

[lili]

Que de mépris dans cet article sur le psychologue scolaire.....! Les bons orthos d'un côté, les bons...à rien de l'autre. Quel simplisme! ça en dit long.

[ARGUIN]

Ce que vous décrivez est invraisemblable !

Seul un médecin peut faire une prescription de ritaline ou autre médicament...."futur psychopathe", j'imagine mal un psychologue scolaire tenir ces propos.

Quand à "soumettre"un enfant à des tests de QI, comme si vous n'aviez rien demandé, c'est le pompon ! Nous sommes tenus d'avoir l'autorisation des parents et comme tous les psychologues, une alliance avec l'enfant et avec ses parents est nécessaire pour pratiquer un test quel qu'il soit.

[phuocoi]

je suis une maman d'un petit garcon de 5 ans et demi en grande section il est suivi au CMPI pour une grande difficulte de socialisation et d'opposition mais les educateurs et la pedo psy ont du mal a pose un diagnostique sur lui et attendent les tests de qi et l'electro encephalogramme qui seront pratiques par une neuropediatre d'ici janvier.c un enfant qui sait pratiquement lire qui fait des additions il est passionne d'insectes du systeme solaire de l'anatomie mais refuse toute ecriture(donc pas d'evaluation possible)...pour cela on nous a preconise aussi une orthophoniste car il a l'air confus quand il parle ou ailleurs...l'ortho au vue de ses tests m'a dit qu'il etait certainement precoce et qu'il devrait rentrer directement au CE1.malheureusement la derniere fois en reunion parent prof (l'ortho ne pouvant venir) la psychologue scolaire a soumis mon fils a des tests de qi et a fortement suggere de le mettre sous ritaline et de le placer en CLIS car son comportement est digne d'un futur psychopathe...et j'en passe.je sais que mon petit se sent rejete et completement perdu depuis sa rentree en maternelle mais a qui dois je me fier a la psy ou a l'ortho?merci de m'avoir lu et de me faire partager votre experience...