Je les adore… Les instits vraiment, je les adore.
Je les adore…
Les instits vraiment, je les adore. Cette année j’ai eu deux enfants de couples d’enseignants car, comme vous le savez, ils se marient souvent entre eux. Mais pas de soucis, sur le plan génétique normalement, ça ne pose pas de problèmes, encore que…..
A chaque fois que j’ai eu des mômes d’instit ça a été rock,n roll. Dans l’ensemble, ils amènent l’enfant mais ce sont eux qui décident s’il y a ou non besoin de prise en charge. Souvent ce sont eux aussi qui décident de la fréquence des séances et de la fin de la prise en charge ; « bon ben là ça va, on arrête ». Ils sont tellement contrôlants qu’il est difficile de se positionner en face.
Dernièrement j’ai eu droit à tout ; corrigé au stylo rouge de mon compte rendu de bilan (pas de fautes d’orthographe, heureusement je n’en fais pas), ces chers parents n’étant pas toujours d’accord avec mes conclusions, trouvant qu’il manquait une précision par ci, un détail par là... Pourtant ils avaient assisté au bilan, y’en a même un qui a pris des notes tout le long. A la fin j’avais bien pris soin lors de la restitution de vérifier que nous étions d’accord, je sais combien ils sont chatouilleux et je prends des précautions avant de rédiger. Et même avec ces gardes fous ça n’allait pas.
A chaque séance j’avais droit au couplet ; « il ne fait pas de progrès, je ne vois pas de changement ». Au bout de cinq séances ils sont devenus pénibles, au bout de dix carrément chiants, au bout de quinze (aujourd’hui) je les ai virés.
J’avais prévenu la semaine dernière ; « on arrête la semaine prochaine, au moment des vacances et vous rappellerez à la rentrée quand je n’aurai plus de place ». Je travaille en Juillet mais j’ai envie d’un mois serein, sans ces pénibles sur le dos. Dommage parce que les gamins sont vraiment choupinets. Mais ma patience a des limites.
Que croyez-vous qu’il s’est passé ; ces braves gens si rigoureux, si à cheval sur la forme, le fond et toussa toussa se sont pointés sans chéquier et sans carte vitale.
Leur peine mérite salaire, pas la mienne, apparemment.
L’an prochain, chez votre ortho préférée les prises de rendez-vous ça va donner ça ;
- Allo Madame l’orthophoniste c’est pour un rendez-vous pour mon fils, ma fille, mon poisson rouge, mon canari….. (rayez la mention inutile).
- Oui, bien sur, mais avant toute chose pouvez-vous me donner votre profession.
- Instituteur.
- Bip bip bip bip……. (zut on a été coupé)
Il m’en reste une encore ; la maman est maîtresse E, le papa maître G. Là, il y aurait un roman à écrire…. Mais pas moyen de les gicler en Juillet, ils s’accrochent les bougres !!
Sainte patronne des orthophonistes (c’est qui au fait ?) priez pour moi.