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Orthophonie. Desperate orthophoniste.
16 juillet 2014

Je les adore… Les instits vraiment, je les adore.

Je les adore…

Les instits vraiment, je les adore. Cette année j’ai eu deux enfants de couples d’enseignants  car, comme vous le savez, ils se marient souvent entre eux. Mais pas de soucis, sur le plan génétique normalement, ça ne pose pas de problèmes, encore que…..

A chaque fois que j’ai eu des mômes d’instit ça a été rock,n roll. Dans l’ensemble, ils amènent l’enfant mais ce sont eux qui décident s’il y a ou non besoin de prise en charge. Souvent ce sont eux aussi qui décident de la fréquence des séances et de la fin de la prise en charge ; « bon ben là ça va, on arrête ». Ils sont tellement contrôlants qu’il est difficile de se positionner en face.

Dernièrement j’ai eu droit à tout ; corrigé au stylo rouge de mon compte rendu de bilan (pas de fautes d’orthographe, heureusement je n’en fais pas), ces chers parents n’étant pas toujours d’accord avec mes conclusions, trouvant qu’il manquait une précision par ci, un détail par là... Pourtant ils avaient assisté au bilan, y’en a même un qui a pris des notes tout le long. A la fin j’avais bien pris soin lors de la restitution de vérifier que nous étions d’accord, je sais combien ils sont chatouilleux et je prends des précautions avant de rédiger. Et même avec  ces gardes fous  ça n’allait pas.

 A chaque séance j’avais droit au couplet ; « il ne fait pas de progrès, je ne vois pas de changement ».  Au bout de cinq séances ils sont devenus pénibles, au bout de dix carrément chiants, au bout de quinze (aujourd’hui) je les ai virés.

J’avais prévenu la semaine dernière ; « on arrête la semaine prochaine, au moment des vacances  et vous rappellerez à la rentrée quand je n’aurai  plus de place ». Je travaille en Juillet mais j’ai envie d’un mois serein, sans ces pénibles sur le dos. Dommage parce que les gamins sont vraiment choupinets.  Mais ma patience a des limites.

Que croyez-vous qu’il s’est passé ; ces braves gens si rigoureux, si à cheval sur la forme, le fond et toussa toussa se sont pointés sans chéquier et sans carte vitale.

Leur peine mérite salaire, pas la mienne, apparemment.

L’an prochain, chez votre ortho préférée les prises de rendez-vous ça va donner ça ;

-          Allo Madame l’orthophoniste c’est pour un rendez-vous pour mon fils, ma fille, mon poisson rouge, mon canari….. (rayez la mention inutile).

-          Oui, bien sur, mais avant toute chose pouvez-vous me donner votre profession.

-          Instituteur.

-          Bip bip bip bip……. (zut on a été coupé)

Il m’en reste une encore ; la maman est maîtresse E, le papa maître G. Là, il y aurait un roman à écrire…. Mais pas moyen de les gicler en Juillet, ils s’accrochent les bougres !!

Sainte patronne des orthophonistes (c’est qui au fait ?) priez pour moi.

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Commentaires
J
Bonjour,<br /> <br /> Tiens, c'est drôle votre expérience avec les enseignants. Nous louons des logements à usage d'habitation principale. Dans notre entreprise, nous en sommes arrivés à la même conclusion depuis une quinzaine d'années et pratiquons comme vous. Profession ? Enseignant ... bip-bip-bip ah désolé, ça a coupé. Pas de chance, aucun appartement disponible.<br /> <br /> Pourquoi ? Au début, on était enthousiastes. Pensez, un métier solvable, des gens rigoureux et sérieux.<br /> <br /> En fait, non : tous les égards sont dus, pour gratuit. Jamais content, toujours trop cher. Je ne sais pas à quoi cela tient. En tout cas, quand on s'est rendu compte après plusieurs années qu'il existait une corrélation statistique, on a fait comme vous. Exit les enseignants.
T
Aurons-nous un jour des commentaires sur ces deux professions un peu moins caricaturaux?<br /> <br /> Que d'ignorance de part et d'autre!<br /> <br /> Et surtout l'envie de griffer, rarement celle de comprendre, de mettre en perspective, d'analyser...<br /> <br /> Sans doute de vraies souffrances qui perdurent par manque d'écoute, de partage et surtout de reconnaissance. <br /> <br /> Je me pose toujours cette question à la lecture de ce type de propos: les "posteurs" croient-ils vraiment à ce qu'ils écrivent...<br /> <br /> Les professionnels compétents, éthiquement exigeants, passionnés, etc...sont de toutes les professions. Mais....rassurez-moi en me disant que cette évidence est...partagée?<br /> <br /> Pitié, élevons le débat.
C
Bonjour tout le monde,<br /> <br /> Je viens juste apporter ma contribution spirituelle (hum hum) à cet échange: notre sainte patronne est Sainte Suzanne (Borel-Maisonny bien entendu). C'est ce que ma collègue et moi avons décidé un jour de gros ras le bol et depuis lors, le simple fait d'invoquer Sainte Suzanne nous fait rire et nous détend :)<br /> <br /> (à part ça, et sans vouloir en remettre une couche, je reconnais que les parents enseignants, je les redoute tout autant que les parents médecins...)
I
Mme Peace and Love n'a apparemment pas eu de chance avec les orthos qu'elle a rencontrés. Peut être qu'elle exagère un peu. Et de là à généraliser.... Mes enfants pendant leur longue scolarité (ouf ils ont enfin fini) ont eu occasionnellement des enseignants incompétents, abrutis ou perturbés psychologiquement.... Nous avons fait avec et n'en avons pas déduit que TOUS les enseignants étaient comme ça.<br /> <br /> Pour en revenir au sujet initial j'ai eu un appel pour le bilan d'un enfant de CP qui "a du mal avec les sons en lecture". La mère enseignante m'a bien expliqué au téléphone que c'était avant tout pour savoir s'il y avait vraiment un gros souci derrière parce que bon si c'était juste un problème de démarrage de lecture elle allait gérer ça parfaitement et que si on pouvait éviter les contrainte d'une PEC ça serait bien. Mouimouimoui. Donc voilà. J'attends de bilanter l'enfant mais la relation thérapeutique me parait mal engagée. Mais j'aime les challenges. Et je suis sûre que j'arriverai à faire comprendre à cette maman que l'orthophonie n'est pas du soutien scolaire.
E
Bonjour Poupette,<br /> <br /> <br /> <br /> Non ne t'inquiète pas, ton message n'est pas du tout "déplacé" !<br /> <br /> <br /> <br /> J'imagine que si tu me demandes si le métier est difficile, c'est parce que tu es diplômée depuis peu ? <br /> <br /> Si déjà tu as été hospitalisée en service psy, je pense que tu connais malheureusement déjà la réponse (à moins qu'il y ait aussi d'autres raisons sans rapport avec l'orthophonie)<br /> <br /> <br /> <br /> Pour ma part, ça fait 10 ans que j'exerce. Pour les études, elles ont été difficiles nerveusement mais supportables, sauf en dernière année (l'horreur). Ensuite j'ai tjs travaillé en libéral, au début je ne dirais pas que la rééducation orthophonique "en elle-même" ne me déplaisait pas, mais le contexte oui. Mais je me disais que j'avais au moins la chance d'avoir un boulot pas si mal payé, pas de PB de clientèle, chose rare de nos jours pour les jeunes ! donc "pas le droit de me plaindre" en gros ! <br /> <br /> Ensuite les années ont passé, et mon sentiment d'amertume vis-à-vis de ce métier n'a fait qu'empirer. Jusqu'à en arriver à un point où je ne PEUX plus faire ça : anxiété énorme, insomnies, dépression. <br /> <br /> J'ai conscience qu'à 35 ans en me forçant à faire ce job, je gâche et j'ai gâché mes années de jeunesse....<br /> <br /> Je pense sans arrêt à la reconversion mais je suis un peu bloquée de ce côté-là, dans une impasse....<br /> <br /> <br /> <br /> Si je puis me permettre, à ton sujet, je pense que tu devrais réfléchir aussi à une reconversion pro : après tes hospi en psy et maintenant le fait que tu y ailles "en te contrôlant, même si ça ne se voit pas".<br /> <br /> ... Moi non plus ça ne se voyait pas du tout non plus, mais à force de se contrôler, de faire semblant, on finit par intérioriser puis par craquer ou sinon, "au mieux" à rester malheureuse.<br /> <br /> <br /> <br /> Si tu veux rester en contact pas de PB. Oui, ce boulot n'est pas pour tout le monde, c'est un fait ! Comme tous les boulots ! Ce n'est pas le monde des Bisounours !<br /> <br /> Bon courage à toi aussi ...
Orthophonie. Desperate orthophoniste.
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