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Orthophonie. Desperate orthophoniste.
2 avril 2012

Attention danger

La dernière en date de Borloo met encore le feu aux poudres. En bref, puisqu'on supprime les RASED, faisons appel aux orthophonistes, intégrons les dans les écoles.... c'est facile, y'a plus qu'à.

Alors comme d'habitude, on râle, on fait des communiquées de presse, on s'indigne en précisant qu'on n'est pas des supers instits, mais les vraies questions qui les pose?

Certaines orthophonistes passent leur temps à résister aux pressions des écoles qui veulent absolument le compte rendu du bilan quand il y en a d'autres qui le fournissent allégrement. Une amie s'est entendue dire la semaine dernière par une enseignante à qui elle refusait tout net de donner le document tant convoité;"c'est pour ça que je préfère que mes élèves aillent chez Mme Bidule plutôt que chez vous, avec elle au moins j'ai le compte rendu dans la boite aux lettres de l'école le lendemain". Mention spéciale donc à celles qui distribuent sans discernement des documents qui sont classés secret professionnel. Mais soyons honnêtes, si ça peut rapporter gros pourquoi se gêner ? Si on veut qu'il y ait une limite bien claire entre nous et l'éducation nationale, commençons par respecter les règles de déontologie de base.

Un autre problème que posent les propositions de Borloo c'est; à quand l'intégration en secteur public avec déconventionnement à la clé ?

Mais la conclusion de tout ça c'est encore et toujours cette fameuse frontière entre le soutien scolaire et l'orthophonie. Mes stagiaires m'ont fait une remarque interressante à ce propos. Quand elle sortent d'une journée chez moi, elles sont vidées et s'étonnent de voir l'énergie considérable que demandent mes patients, au regard de ceux qu'elles voient dans d'autres cabinet, en particulier à la Grande Ville à forte concentration de professionnels. Alors je leur ai demandé d'être tout particulièrement attentives aux pathologies traitées, de se concentrer sur la pathologie, uniquement sur ce point. Elles n'ont pas mis longtemps à comprendre et à faire la différence entre une vraie DL/DO et un souci uniquement scolaire.

Si j'ai pu servir à ça, c'est déjà pas mal. Mais ça reste une goutte d'eau.

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Commentaires
O
bonjour,<br /> <br /> aujourd'hui, de nombreuses orthophonistes sont débordées par le soutien scolaire<br /> <br /> Et pendant ce temps, les personnes handicapées n'arrivent plus à obtenir de prise en charge dans les cabinets d'orthophonie
N
bonjour, <br /> <br /> je suis maman d 1 enfant de 6 ans ,l année dernière la maitresse m'a demandé d emmener mon fils chez l orthophoniste qui travail dans le village a 10 mètres de l école,je me suis vite apercçue que l école avait obtenu le bilan de mon fils sans que j en soi informée et surtout sans qu on me demande mon avis,des le depart l orthophoniste a voulut stopper les scéances d orthophonie car mon fils n était soi disant pas près,j en ai parler a la maitresse qui a insister auprès de l orthophoniste pour qu elle continu car ca lui paraissait important,l année s est bien déroulée puis le directeur a été muté et 1 nouvelle directrice est arrivée,des le debut de l année,cette nouvelle directrice m a cherché des noises...en fevrier mon fils qui allait a la piscine avec l école me raconte qu il s est noye a la piscine ,j interpelle la maitresse qui me confirme qu il y a bien eut un soucis sauf que celle ci n avait pas vu l utilité de m en informé, ai essayer de parler a plusieurs reprise de l incident mais celle ci restait sur sa position,elle ne voyais pas l utilité de me parler de cet incident car elle avait soi disant demander a mon fils de 6 ans de le faire,me sentant incomprise,j ai appeler la gendarmerie pour savoir ce que je devais faire ,sur les conseils des gendarmes j ai fait 1 signalement au procureur de la république ce qui a fortement deplus a l école ainsi qu a l orthophoniste qui ont commencer a me le faire payer de divers façons,on m a fait signer des papiers qui ne voulais rien dire sinon on n emmenerait pas mon fils en classe decouverte,ils on fait venir le medecin scolaire pour essayer de m attirer des soucis mais le medecin a dit qu elle n etait pas inquiète pour mon fils ce qui les a bien embeter puis j ai eu droit a la visite du psychologue scolaire qui devait tester mon fils pour voir si celui ci etait surdoué ou pas,la psy en a conclut que mon fils etait dans la moyenne et qu elle ne s inquiétait pas pour lui,elle m a donc laisser le choix de donner ou pas le compte rendu a l ecole ou de simplement leur donner des outils pour aider mon fils en classe,j ai donc demander a la psy de ne pas remettre le compte rendu a l école vu que j etais dans mon droit et ce mardi en me rendant a la consultation d orthophonie de mon fils ,celle ci me demande si je suis d accord pour qu elle ai le compte rendu de la psy et comme je lui ai repondu négativement ,celle ci m a rétorqué que si elle n avais pas le compte rendu elle stoppais l orthophonie de mon ptit bout car elle ne pourrait pas l aider,pour moi c est du chantage ,ils on tout essayer pour me créer des ennuis et comme rien n a marcher on punit mon fils d orthophonie,sans comptere que j ai decouvert que l orthophoniste se permettais de raconter des chosesn personnelle sur mon fils ou notre vie personnelle a l ecole mais a certains parents aussi avec qui elle est amis....je ne sais plus quoi faire,dois je denoncer l orthophoniste et ou dois je la denoncer pour que tout cela cesse,j ai des soucis de santé et mon pronostic vital est enagagé et je sens que je ne vais pas tenir longtemps comme cel??
S
Desperate: je te trouve un peu manichéenne dans ta note avec d'un côté les orthos de ville pas fatiguées car faisant du soutien et de l'autre, les orthos rurales, fatiguées car super investies. J'exagère et j'espère que toi aussi mais je reste persuadée que, comme dans toute profession, il y a de bons orthos partout et quelques brebis galeuses qui nous font beaucoup de tort. Ce n'est pas (forcément) une question de lieu.<br /> <br /> <br /> <br /> Toujours est-il que je reste d'accord avec toi pour l'essentiel; l'orthophonie ne va pas très bien et ce n'est pas avec les actions syndicalistes inutiles que cela va changer. Je pense qu'il faudrait déjà balayer devant notre porte avant de réclamer des choses.
P
Peut-être qu'à force de former autant d'étudiants (parfois au détriment de la qualité car peut-on avoir la même qualité d'enseignement dans une promo de 150 personnes que dans des promos de 20...), nous arrivons à un stade où les orthophonistes, faute d'avoir des patients dont les difficultés relèvent d'une pathologie, prennent en charge aussi tous ceux dont les difficultés relèvent plus d'un retard scolaire... Est-ce pour autant que nous devons "laisser tomber" ces patients puisque l'école ne peut plus prendre en charge leurs difficultés(suppression des RASED...)(je ne parle pas ici des excès à l’extrême du style : aide pour préparer le bac, aide aux devoirs ou revoir les leçons sur commande de l'enseignant)? Ce n'est pas notre role "dans les textes" mais sur la réalité du terrain, on fait quoi ? Dans tous les cas je m'interroge sur ce numerus clausus qui augmente sans cesse depuis quelques années (création de nouvelles écoles, augmentation du nombre de places dans les écoles existantes) car on parle de listes d'attente... mais celles-ci seraient peut-être moins longues si on prenait en charge uniquement ce qui relève de l'orthophonie (et alors aussi les prérogatives entre l'école et l'ortho seraient plus claires qui éviterait des dérives (et le potentiel risque de déconventionnement à moyen terme). Bonne journée !
L
Ayant travaillé dans une grande ville puis maintenant en milieu rural , je connais bien le problème. Il est vrai que les "cas" me paraissaient moins sévères en ville, disons que l'emploi du temps est plus dilué. Évidemment ce n'est pas parce que les pathologies sont plus graves en province, mais lorsque l'on a une liste d'attente de 100 personnes et qu'on est 3 orthos dans le canton et bien , on prend en priorité les patients nous paraissant être les plus en difficulté. Résultats les 50 rdv sont des cas patho +++<br /> <br /> Les troubles plus "légers" ("il zozote et à 3 ans"), on les fait attendre un peu et avec un peu de chance, ça s'arrange tout seul...<br /> <br /> <br /> <br /> Cela dit je ne jette pas du tout la pierre aux orthos des villes. Aimerions-nous ne pas être reçus par les médecins, dentistes, ... parce qu'ils ne prennent que les cas très sévères ?<br /> <br /> On se retrouverait tous chez nous avec notre PETITE carie, notre PETITE grippe et notre PETITE myopie. "Revenez quand vous aurez les dents pourries, une pneumonie et une cécité". Heureusement, non !<br /> <br /> <br /> <br /> Il y a des patients dont les troubles sont légers et il faut aussi s'en occuper. Peut-être moins longtemps, mais il faut les prendre en considération. Peut-être n'y aura-t-il besoin que d'un bilan, dont la conclusion sera "pas besoin d'orthophonie pour le moment". Je ne trouve pas que cela soit abusif de recevoir les patients dont les troubles sont légers, si trouble il y a, si gêne il y a et si motivation il y a.<br /> <br /> <br /> <br /> Bien sûr il arrique certains ortho franchissent la limite du soutien :<br /> <br /> - séance pour l'aider pour le bac (et oui ça existe !) sans trouble spécifique<br /> <br /> - la maîtresse a dit de travailler le passé composé et les tables de multiplication (mais bien sûr, elle veut pas 100 balles et 1 mars ?)<br /> <br /> - etc.<br /> <br /> <br /> <br /> Desperate je suis d'accord avec toi, on doit regarder l'enfant par ses troubles et par ce qui fonctionne correctement chez lui, l'aider à progresser et éventuellement faire le lien avec l'école (mais le lien seulement).
Orthophonie. Desperate orthophoniste.
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