La poupoune et le Gramgroum.
J'adore cette histoire, et elle se prête bien à une activité de jeu.
En gros c'est l'histoire d'une Poupoune capricieuse que ses parents ne supportent plus. Un beau jours ils appellent le Gramgroum qui embarque la Poupoune la fourre dans un sac et la jette dans la rivière. Un petit garçon la sauve et la Poupoune qui a compris la leçon rentre dans le rang.
Les enfants ne pigent pas toujours la symbolique de l'histoire. De nos jours on ne les menace plus d'appeler le Croquemitaine pour les bouffer ou le vilain Yann (LOL) pour leur faire une piqûre quand ils ne sont pas sages. Maintenant on les menace plutôt de les priver de télé, de ne pas leur acheter le dernier DVD convoité.... Bon, c'est sur, le Croquemitaine c'était pas non plus malin comme menace, les pauvres gosses faisaient des cauchemars, se mettaient à avoir peur de tout, et ça a conduit des générations en analyse ces âneries. Mais quand même, les traditions se perdent. Autres temps, autres moeurs, autres menaces.
Donc, moi j'aime bien la Poupoune parce qu'en même temps on joue l'histoire. On défonce une porte d'armoire en carton, on fourre la Poupoune dans un petit sac, on la jette à l'eau (sur une feuille bleue, d'abord c'est bon pour la symbolique et ça m'évite de sortir la serpillère). On la repêche....Bref, on s'éclate. Et la séance suivante, langage/mémoire, on rejoue l'histoire sans le support du bouquin.
L'autre jour, je vais chercher une petite de quatre ans dans la salle d'attente, elle bondit de son siège et crie, enthousiaste, devant une poignée de parents ahuris "La Foufoune, on va faire l'histoire de la Foufoune !!!".
Bon, j'ai rectifié le tir et prêté le bouquin à la maman qui a buché pendant la séance de sa fille. Mais j'ai eu chaud. Y'en a qui ont fini aux assises pour moins que ça.